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Articles

Affichage des articles du 2016

Confessions d'adulte.

     Les repas de famille m'inspirent toujours beaucoup de choses et ce soir ce n'est pas très positif. Ce post est un post lâche, peut être un article de "sans couilles" comme certains diraient. Mais vous savez, quelques jeunes de ma famille me suivent ici sur twitter, et s'ils tombent par hasard là dessus, ils comprendront sûrement. Si vous n'avez pas envie de me lire raconter ma vie, libre à vous de vous arrêter là. La suite n'est pas gaie, et trop personnelle pour être lue par des personnes malveillantes. Comme toujours, si je décide de rendre cela public, c'est que j'accepte les retours. Mais ici, je demande votre bienveillance. Pas gentils s'abstenir.       Il y a quelques temps que je me sens différente, différente d'avant. Dans mon appartement étudiant j'ai trouvé un équilibre, un "chez moi" et revenir dans l'Oïkos familial (ok, jeu de mot historien) ne me fait plus le même effet qu'avant. Je ne trouve plu...

Vivre avec des tics et troubles obsessionnels compulsifs.

      C'est quelque chose dont on parle peu mais qui régit des centaines de vies. Je n'en parle jamais, mais ce soir je décide de l'écrire en espérant que mon expérience et mes quelques solutions peuvent aider toute personne souffrant de troubles obsessionnels compulsifs ou de tics . Parce que l'important, c'est d'en avoir conscience.       Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) sont des troubles anxieux se traduisant par des obsessions absurdes qui mènent la plupart du temps à l'envie irrépressible de répéter des gestes ou des actes mentaux. Il existe de nombreux "sous types de TOC" dont les plus fréquents sont des rituels de vérification, de nettoyage ou de comptage. Les personnes qui en souffrent sont cependant toutes différentes et agissent toutes différemment. Les tics se traduisent eux par des mouvements anormaux venant parasiter l'activité motrice normale d'une personne.       J'ai pris conscience très tôt que...

Elle s'appelle Katia, et c'est ma maman.

     Au premier regard, les gens ont du mal à l'aborder. Femme qui en impose, grande brune aux yeux verts, le visage fermé et souvent vêtue de noir. Cadre de pompes funèbres : elle a la gueule de l'emploi. C'est un diamant brut, une force de caractère. Cet après-midi, elle a encore une fois tenu debout des heures, dans une église puis dans un cimetière. Devant ces 1500 personnes, elle n'a pas perdu la face et rendu un hommage dont on m'a dit qu'il était magnifique, à une femme exceptionnelle qu'elle connaissait bien. Encore une fois, elle n'avait pas le droit à l'erreur et si des larmes avaient du poindre, elle aurait du les retenir. Son métier c'est la mort chaque jour. Je le précise car quand on me parle d'elle on me dit souvent "Ah ! Ta maman c'est la dame des pompes funèbres ?!". Et ils me disent ça car ils ne voient en elle que le masque qui fait face au malheur des autres. Son métier c'est la mort, mais derrière ça,...

Lettre ouverte à ma conscience.

     Je ne sais pas vraiment qui tu es, toi, la petite voix dans ma tête, ma petite conscience. Mais comme ça, sur un coup de folie, j'ai envie de te demander de partir avec moi. Je ne sais pas où on va, ni pour combien de temps, mais je sais pourquoi on marche. Cette lettre est un voyage qui mène ailleurs.  Viens, on s'en va, on oublie tout. On marche et on contemple des immensités perdues, seules, on s'oublie un peu. On peut même se perdre si tu veux. On ne lit pas les journaux, on n'écoute plus la radio, on fait l'impasse sur le monde et on ne pense qu'à nous l'espace d'un temps de voyage intérieur. J'aimerais qu'on oublie que le monde va mal, qu'on cesse de se poser des questions, que rien ni personne ne puisse nous sortir de cette plénitude là. Aide moi à me recentrer sur moi même, à nous recentrer sur nous même puisqu'au fond, c'est ça qui est important. Si tu veux, on sifflera des airs de piano, on écoutera le vent et on s...

Fascinée par ce que disent nos corps, j'essaie de comprendre.

    "Mettez vos mains sous la table s'il vous plaît. Reposez vos mains sur la table maintenant.".       C'est l'un des exercices étranges que nous avait demandé mon professeur de philosophie en classe de terminale. Je n'ai jamais compris ce qu'il cherchait à comprendre de nous mais il paraît que si les mains sont reposées à plat, cela signifie quelque chose. Si au contraire les paumes regardent l'une vers l'autre, cela veut dire autre chose. Du moins, c'est comme ça qu'il disait pouvoir cerner nos caractères, en observant nos gestes, nos positions, nos attitudes.  Cet épisode m'a particulièrement marqué, puisque je suis moi-même très observatrice et que la première chose que je regarde lorsque je rencontre quelqu'un, ce sont ses mains . je ne sais pas pourquoi cette partie du corps tend à me fasciner, mais j'ai toujours été comme ça. Je pense que vos mains peuvent m'apprendre beaucoup de choses sans que je n'ai à...

Entrer en féminisme, penser et agir autrement.

"Suis-je une fille, une adolescente, une jeune fille, une jeune femme, une femme ?" Peut-être juste une personne de sexe féminin mais avec tout ce que cela engendre.       J'aimerais vous parler de la manière dont un mot, à savoir "Féministe", est devenu en peu de temps un terme par lequel je me qualifie alors qu'il y a encore deux ans, je ne savais ni le définir, ni le comprendre et surtout pas l'accepter. Le féminisme regroupe une quantité astronomique de choses sur lesquelles je réfléchis depuis très longtemps. Mon premier déclic date de mes années collège lorsque j'ai appris que les femmes pouvaient voter depuis 1944. A cette époque je pensais que les femmes avaient toujours eu le droit de vote, et cela me paraissait évident. Et à la question "Pourquoi seulement en 1944 ?" je n'ai su répondre que par : "Parce que nous sommes des femmes.". Je me souviens avoir trouvé ça triste. Et j'ai pris conscience pour la premi...

Douceurs du soir.

      C ertains soirs, comme aujourd'hui, du fond de mes draps je défile ma TweetLine en me demandant si un peu de douceur ne ferait pas du bien à ce monde de brutes, puis j'y pense, et j'écris.        J'ai toujours été fascinée par la douceur, le calme, la bienveillance et la sérénité que dégagent certains souvenirs, certaines odeurs, certaines activités et certaines personnes. Je me rends compte  que le simple fait d'y penser contribue à m'adoucir moi même et que rien n'est plus agréable que d'effleurer toute cette douceur souvent masquée par ce voile de routine et d'indifférence qui plane sans cesse au dessus de nos vies. L'hiver arrive tranquillement et j'ai pensé qu'un peu de cette tendresse méritait d'être couchée sur papier.             Souvenez vous, de l'odeur des premières nuits d'été, lorsqu'elles arrivent en même temps que le mois de juin, qu'elles ne sont plus si fraîches et qu'elles laissen...

Ivresses Estudiantines

 "   Hé ! Tu viens ce soir au Royalty ? "      La première fois, j'ai dit oui sans convictions. J'y voyais une énième beuverie mais cette fois-ci entourée d'inconnus et il m'était difficile d'imaginer boire avec d'autres personnes que mes amis. Parce que je n'avais jamais mis un pied en boîte de nuit, ni dans un pub, j'étais plutôt adepte du camping sauvage arrosé et de la soirée d'été sur la terrasse, parce qu'à la cambrousse, y'a pas de bons bars. Et puis j'ai réitéré l'expérience plusieurs fois en y prenant dangereusement goût. On y boit de la bière, on y rencontre des gens drôles et les tarifs sont intéressants. Nous sommes loin des boîtes de nuit aux ambiances de foire, des bouteilles de vodka à 80 euros, du GHB dans les verres et des mains aux fesses intempestives. J'ai trouvé l'ambianc e qui me convient dans les bars étudiants, là où l'on danse, discute (sans avoir besoin de hurler), boit un coup sans ...

De l'amour dans les gènes, pas dans les mots.

Cet article est une déclaration d'amour et une confidence ouverte à ma famille et à tous ceux qui ressentent des choses similaires, le fruit d'une réflexion forcée sur la place qu'occupe le rebelle dans une famille, l'histoire des reproches qu'on croit ne pas pouvoir faire, parce qu'il y en a ... D es reproches. Je vous demande, si vous me lisez, de ne juger que le fruit de ma réflexion et non la personne que je suis en général. Merci.        J'aurais voulu rester votre enfant modèle et j'aurais voulu que de bons résultats à l'école suffisent à faire de moi un peu de votre fierté. Mais aujourd'hui, alors que j'ai moi même fermé ma porte d'entrée, préparé mon repas, fait mon linge et laissé derrière moi ma journée de travail ; j'aimerais vous dire les séquelles qu'ont laissé vos mots sur mon indépendance, du moins sur la vie que je mène indépendamment de la vôtre. J'ai des messages à faire passer. J'ai longtemps pensé ...

Ma conscience s'appelle Madame F.

Elle n'a ni visage, ni voix, ni regard mais elle sait tout de moi.  M adame F n'existe pas. Elle est issue d'un caprice de mon esprit datant de mon enfance. Aussi loin que je puisse me souvenir j'ai tenu des journaux intimes, aussi beaux et amicaux qu'ils puissent-être, j'ai toujours refusé l'inévitable : "Cher journal." en début de page. M'adresser à un assemblage de feuilles pourvu d'une couverture m'a toujours paru étrange et si la seule personne à laquelle vous pouvez vous confier n'a rien de vivant, vous avez selon moi atteint un niveau de solitude assez catastrophique.  Seulement, vous pouvez être entourés de dizaines de personnes géniales et vous sentir terriblement seuls si votre tempérament solitaire vous rattrape, si vous être incompris, introvertis où que sais-je d'autre qui vous empêche de communiquer librement. C'est comme ça que j'ai créé Madame F.  J'ai toujours écrit en utilisant un "T...

L'étudiant : Du village à la ville, de l'adolescence à la prise de conscience.

En espérant trouver des points de vue similaires au mien.  Les dernières années au village ... L e soleil se levait à peine quand je sortais de la maison en briques rouges, douze marches puis un chemin de graviers me séparaient du bout de la rue, soit une minute de marche. C'est au bout de cette minute que je consentais enfin à allumer une cigarette puisque j'étais assez loin de la maison pour ne pas me faire surprendre par maman encore assise devant son café. L'avenue Voltaire où j'avançais quelques minutes sur un véritable parcours des souvenirs me semblait interminable, passant devant l'école primaire et ses arbres sans feuilles, longeant le muret en pierres, la salle des fêtes et la mairie aux volets bleus, j'arrivais enfin sur la place de la République et jetais mon mégot dans la poubelle qui fait l'angle juste avant de passer devant le bureau de tabac. Toujours en avance, j'attendais le bus sous le kiosque aux piliers rouillés et a...