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Les Femmes ...

Ici, le terme "femmes" est inclusif. Sisters not cis-ters . J'utilise "hommes" et "femmes" pour parler de groupes sociaux Ceci n'est pas un billet politique, il est à lire (comme tous les autres) comme l'expression d'un ressenti qui m'est personnel, je ne prétends pas détenir une quelconque vérité. Le "je" exprime des opinions qui n'engagent que moi. Je ne prétends pas que l'hétérosexualité soit une tare, ni que les hommes soient tous d'infâmes goujats : on parle ici de masculinité dominante dans le cadre du système couple. La critique porte sur des modèles.      A l'heure où les féministes se tirent dans les pattes sur les réseaux sociaux dans le but de savoir si l'hétérosexualité constitue une entrave à leur militance, où les lesbiennes politiques se défendent d'être des féministes radicales qui ne sympathisent pas avec l'ennemi, où l'on n'arrive plus trop à se persuader que notre orientat
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J'aime les hommes qui ...

      J'ai récemment lu un texte que j'ai trouvé choquant, un ramassis de merde sexiste intitulé "J'aime les hommes" écrit par une femme, qui répond au nom de Sophie de Menthon.  Ce billet pour réponse.  J'aime les hommes qui ...      J'aime les hommes qui me reconnaissent et me traitent comme leur égale, en tous points. De ceux qui ne sont pas offensés par la lesbienne que je suis et qui de fait, comprennent sans se sentir diminués que par simple préférence sexuelle, je n'ai pas envie de coucher avec eux. Dans des termes plus crus, ceux qui savent que ma chatte, mes seins, mon corps, ne leur appartiennent ni de fait, ni de droit. De ceux devant lesquels je peux changer de tenue, me promener seins nus sans qu'ils voient en moi - pour reprendre une tournure d'Hannah Gatsby - "un vase potentiel pour leur bite en fleurs". Sans qu'ils n'aient besoin de commenter. Oui, ces hommes-là existent. Sont-ils une majorité ? Je ne crois pas

La montagne

      Ce week-end, une série Netflix a semé dans ma tête cette question bâtarde : Qu'aurais-je à dire si je devais raconter le moment de ma vie où j'ai été, plus que jamais, parfaitement heureuse. Alors j'ai pensé à la montagne, et j'ai eu envie de vous raconter.      Nous sommes en 2011, j'ai 14 ans. Plein mois d'août, en vacances en Haute-Savoie dans un chalet de Sallanches tout à fait typique. Du balcon qui s'étend au devant de la bâtisse, chaque matin la vue me submerge et me fascine. La montagne immense en face qui s'étend dans un décor de carte postale, paraît irréelle et figée, chaque matin dans ma tête : l'idée qu'il ne peut rien exister de si somptueux, que ça ne peut pas être vrai, que cette vue n'est qu'une immense photo placardée là pour me tromper sur la beauté du monde. Pourtant, c'est bien vrai. Les parapentistes qui voltigent au milieu de ce décor me le prouvent. Il s'entrecroisent suspendus à une simple voile, à d

Leurs cicatrices et les miennes

      Difficile est le chemin qui mène à la paix intérieure. Ce billet est difficile, trop difficile à écrire mais nécessaire, il parle de grandes séquelles, de pleurer ses morts. Il parle de souffrances et de culpabilités diverses, il aborde la question du suicide de ses proches. Libre à vous de ne pas aller au bout si le sujet est sensible, j'ai besoin de l'écrire pour trouver ma paix, après 2020. Libre à vous d'aller au bout, seulement si en amont vous vous faites à vous-même la promesse de ne pas me juger pour mes mots, c'est déjà bien assez complexe.     Ma psychologue m'a dit qu'il fallait les laisser partir, pour que cessent les cauchemars où d'autres gens que j'aime disparaissent, se font du mal, s'infligent des maux pour ne plus exister. Elle m'a dit qu'il fallait les laisser partir pour canaliser les crises d'angoisse à chaque fois qu'il arrive un malheur à quelqu'un, pour cesser d'avoir peur pour les autres et vivre

Un jour je serai musicienne

      Il y a des éléments d'une vie qui passent longtemps inaperçue et qui pourtant, tiennent une importance capitale. Je ne me suis jamais trop exprimée sur la place que prend la musique, depuis toujours dans mon existence, qui fait pourtant partie de mon identité et de mes grandes passions.       Alors voilà, je vous dirais que l'un des drames de ma vie est d'être née quelque part où l'on n'envoie pas les enfants au conservatoire. L'ironie du sort, c'est que mon père lui-même a une carrière de musicien dans l'armée (Je sais ce que c'est d'être réveillée au clairon ...) et qu'il est un excellent claviériste. Il a une oreille, une culture sitôt transmise dans notre éducation à mon frère et moi. Ma mère quant à elle, du plus loin que je m'en souvienne, a toujours chanté et adoré ça. J'ai grandi bercée de variété d'une part (parce qu'Obispo dans les années 90 pour les daronnes de 30 ans, c'était quand même quelque chose ...)

Les chrysanthèmes de 2020

     A toutes et tous, pardonnez moi par avance, ce billet n'est pas gai. Il est placé sous le signe du deuil, fait de mots difficiles à sortir, quelque peu thérapeutiques pour moi. Les récits qui suivent touchent à la mort, au suicide et au deuil. J'en déconseille la lecture si le sujet est sensible. Ceci fait office d'hommage à celle et ceux qui m'ont quittée en cette année difficile. Ces mots sont pour moi je l'espère, une manière de tourner la page.   Surtout, ces mots sont pour elleux :      Ces mots sont pour Guillaume ...    L e fils de ma belle-mère, dont on m'a annoncé le décès en février. C'est un texto de mon père désemparé qui me réveille : "Ma chérie, Guillaume est dcd. Il a mis fin à ses jours". D'un seul coup tout est trouble, suspendu, les jambes tremblent. La lampe de chevet dont on ne trouve pas l'interrupteur, se retrouve au sol, le souffle s'accélère, on relit le texto. On pleure un peu ... On fait face aux questio

A l'amour de ma vie ...

    "Mais tu lui dirais quoi, si tu la rencontrais maintenant avec la certitude que c'est elle, l'amour de ta vie ? " Je lui dirais ...      Bonsoir, je suis ravie de te voir enfin apparaître dans mon monde, il paraît que c'est toi ? Celle que je cherche sans vraiment chercher depuis tant d'années. Maintenant que tu es là et qu'on va partir pour le plus grand des voyages, il faut que tu saches certaines choses. Dans le monde de mes rêves, dans l'amour comme je l'idéalise et là où tu as ta place, dans mon cœur et dans l'âme, il y a quelques règles.      Pardonne moi de ne pas t'aborder avec un sourire aguicheur, nous aurons bien le temps d'y penser plus tard. Pour l'instant, puisque c'est toi, puisqu'on me l'a dit, puisque j'en suis sûre, je vais jouer franc jeu. D'ailleurs je n'aime pas jouer, pas au premier abord, pas comme ça. Si tu décides qu'il faut qu'on se séduise en portant un masque alors peut