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Articles

Affichage des articles du novembre, 2016

Elle s'appelle Katia, et c'est ma maman.

     Au premier regard, les gens ont du mal à l'aborder. Femme qui en impose, grande brune aux yeux verts, le visage fermé et souvent vêtue de noir. Cadre de pompes funèbres : elle a la gueule de l'emploi. C'est un diamant brut, une force de caractère. Cet après-midi, elle a encore une fois tenu debout des heures, dans une église puis dans un cimetière. Devant ces 1500 personnes, elle n'a pas perdu la face et rendu un hommage dont on m'a dit qu'il était magnifique, à une femme exceptionnelle qu'elle connaissait bien. Encore une fois, elle n'avait pas le droit à l'erreur et si des larmes avaient du poindre, elle aurait du les retenir. Son métier c'est la mort chaque jour. Je le précise car quand on me parle d'elle on me dit souvent "Ah ! Ta maman c'est la dame des pompes funèbres ?!". Et ils me disent ça car ils ne voient en elle que le masque qui fait face au malheur des autres. Son métier c'est la mort, mais derrière ça,...

Lettre ouverte à ma conscience.

     Je ne sais pas vraiment qui tu es, toi, la petite voix dans ma tête, ma petite conscience. Mais comme ça, sur un coup de folie, j'ai envie de te demander de partir avec moi. Je ne sais pas où on va, ni pour combien de temps, mais je sais pourquoi on marche. Cette lettre est un voyage qui mène ailleurs.  Viens, on s'en va, on oublie tout. On marche et on contemple des immensités perdues, seules, on s'oublie un peu. On peut même se perdre si tu veux. On ne lit pas les journaux, on n'écoute plus la radio, on fait l'impasse sur le monde et on ne pense qu'à nous l'espace d'un temps de voyage intérieur. J'aimerais qu'on oublie que le monde va mal, qu'on cesse de se poser des questions, que rien ni personne ne puisse nous sortir de cette plénitude là. Aide moi à me recentrer sur moi même, à nous recentrer sur nous même puisqu'au fond, c'est ça qui est important. Si tu veux, on sifflera des airs de piano, on écoutera le vent et on s...